Par Cegos
Chaque collaborateur amené à diriger une équipe projet, une business unit ou une communauté, devra développer ses compétences en leadership. Des aspects humains qui auront une importante croissante à mesure que les technologies progressent.
Dans un écosystème concurrentiel qui évolue très rapidement, le leader devra accepter de modifier son plan de bataille en permanence et de travailler avec des objectifs de plus court terme.
Bien comprendre les signaux faibles, et orienter les équipes de façon à prendre et conserver son avance.
Savoir-être et savoir-faire ont désormais le même degré d’importance. Face à l’intelligence artificielle, de plus en plus présente dans la sphère professionnelle, les caractéristiques strictement humaines (responsabilité, , honnêteté…) prévaudront. Le leader authentique et honnête devra trouver le juste équilibre entre ses pensées, ses émotions et ses comportements.
Une meilleure compréhension des comportements et modes d’action de celles et ceux qui travaillent avec lui et autour de lui permettra au leader de développer la coopération au sein de l’entreprise, mais aussi de comprendre ce qui fait la valeur unique de chacun.
Comme le signalent James Teboul et Philippe Damier dans leur ouvrage Neuroleadership – Le cerveau face à la décision et au changement : « Confronté à la prise de décision ou au changement, notre cerveau réagit souvent en commettant des erreurs ou en produisant des biais cognitifs qui réduisent notre liberté d’action. (…) Tout comme des sportifs de haut niveau doivent acquérir une bonne connaissance de leur corps pour gagner en efficacité, les managers et les leaders doivent connaître les potentialités et les limites du cerveau humain s’ils veulent mieux anticiper certains de ses modes de fonctionnement, prendre de meilleures décisions ou conduire le changement dans des conditions optimales. ».
Chaque collaborateur étant unique, le leader devra être flexible pour s’appuyer sur les points forts de chacun et intégrer un maximum de diversité dans ses équipes. En parallèle, il devra faciliter la convergence vers un objectif partagé et une philosophie commune à l’entreprise.
Les leaders les plus efficaces comprendront comment opérer une délégation optimale entre les hommes et les machines, de manière à maximiser les capacités des deux. Il ne devra pas uniquement se focaliser sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans l’entreprise, mais aussi s’appuyer sur elle pour modifier et optimiser les processus.
C’est en admettant qu’il peut bénéficier de l’expertise de ceux qui détiennent moins d’autorité que lui que le leader parviendra à créer une réelle culture de l’apprentissage. Dans son ouvrage Alive at Work (Harvard Business Review Press, 2018), Daniel M. Cable explique ainsi que le leader-ressources, humble avec ses subordonnés, donne « un soutien tangible et émotionnel au fur et à mesure que ces derniers expérimentent et grandissent. ».
Le leader devra favoriser l’appropriation, l’autonomie et la responsabilisation de ceux qui le suivent, c’est-à-dire les encourager à penser par eux-mêmes et à tester de nouvelles idées. Ensuite, charge à lui d’avoir une parfaite connaissance de son marché pour faire des choix éclairés et veiller à ce que l’innovation se traduise par des résultats et génère de la performance.
Encore faut-il que l’entreprise laisse à ses collaborateurs l’autonomie nécessaire pour développer leurs compétences. L’investissement que les organisations doivent consentir en matière de ressources humaines et de formation est tout simplement fondamental… pour les équipes, comme pour le leader lui-même.