Le mot classe virtuelle est souvent prononcé depuis nos confinements et déconfinements – les dispositifs de formation présentiels deviennent distanciels. Il nous faut, nous formateurs, être de bons architectes pour concevoir des dispositifs attrayants, solides et remplissant la mission originelle celle de développer des compétences.
Les solutions sont variées (classes virtuelles, coaching, webinar, e-learning, tutoriels…) et nous devons faire preuve d’imagination pour trouver de bonnes solutions techniques (quel outil de classe virtuelle ? quelle fonctionnalité ?) et adopter des postures efficaces.
La classe virtuelle est souvent conçue dans un format court (une heure trente ou trois heures) et ne peut remplacer l’ensemble d’une formation présentielle de deux jours ; c’est la raison pour laquelle la classe inversée devient un levier intéressant. La formule est connue pour définir la classe inversée « la classe à la maison, les devoirs en classe ».
Comme le dit Marcel Lebrun, conseiller pédagogique au Louvain Learning Lab, la classe inversée est une stratégie et non une technique. Différentes stratégies existent pour faciliter les apprentissages. L’idée maîtresse est de centrer la formation sur l’apprenant et l’activité et non sur le formateur.
Pour cela, il est possible de proposer au participant, en amont de la classe virtuelle :
-Une aide à la recherche d’informations;
-un quiz, un autodiagnostic de ses pratiques;
-des lectures ou vidéos à visionner;
-des productions à réaliser : synthèse, étude de cas avec des pistes d’actions à proposer, vidéo à réaliser …
C’est en expliquant ce que l’on a compris que l’on intègre véritablement les informations, c’est pourquoi ces activités de production sont particulièrement importantes.
La classe inversée couplée à la classe virtuelle est une solution intéressante. Mais il y a des conditions de réussites à remplir :
-Un cadrage clair de la part du formateur;
-un périmètre de contenu précis à étudier;
-un temps annoncé pour préparer la réalisation de l’activité;
-des ressources de qualités (vidéos, lecture, étude de cas…)
-des ressources accessibles facilement.
Je suis persuadé que la classe virtuelle n’est utile que si elle s’inscrit dans un processus complet d’apprentissage : faire vivre à nos participants une expérience personnelle, responsabilisante, motivante.
Par Bertrand Déroulède / Copyright 2020 © Groupe Cegos Tous droits réservés.